dimanche 30 juillet 2017

Petit bilan dramas du mois de juillet

Après un mois de juin très pauvre côté dramas à cause du travail, le mois de juillet a été plus fructueux. Cela fait plaisir. Je n’ai fini que deux séries ce mois-ci, dont un titre assez court qui plus est, mais j’en ai commencé un bon nombre.

Dramas terminés


Queen Of The Ring - 반지의 여왕
Je vais commencer ce billet avec un drama au format court, car il ne fait que 6 épisodes d’une grosse demi-heure, ma première escapade dans le monde des webdramas coréens avec Queen Of The Ring (반지의 여왕, diffusé en mars 2017) dont j’ai entendu parlé la première fois sur le blog de Titesilve.
Ce n’est pas une mauvaise série, mais elle ne m’a pas beaucoup plu (et ce paragraphe fera office de critique). Elle aurait été plus longue, j’aurais probablement laissé tomber. J’ai apprécié le jeu réussi de l’actrice principale, Kim Seul Gi (que j’avais vu déjà jouer dans Oh my Ghost). Mais le reste, c’est plutôt moyen… Surtout à cause d’une chose centrale dans le cas présent : l’ensemble de la série tourne autour de la thématique de la beauté, avec un personnage principale masculin qui ne recherche que de « belles femmes », du moins selon ses propres critères esthétiques. Alors, oui, il est naturel d’être attiré visuellement par une belle femme (ou un bel homme). Mais ici, la chose était poussée très loin ; l’héroïne présentée comme « moche » hérite d’une bague qui la fait passer pour splendide auprès de ce garçon qu’elle aime secrètement. Alors, évidemment, la supercherie va tomber à un moment… Et la happy end arrive, of course. La série se veut moralisatrice, mais elle échoue totalement à mes yeux. Cette fixation sur la beauté – que je trouve trop récurrente dans les k-dramas par ailleurs – était exagérée, et certaines réflexions agaçantes du héros étaient irrécupérables, qu’importe les prétextes que la série apporte.
Ce n’est pas un mauvais drama, mais à mes yeux, il y a de bonnes choses, mais il est parfaitement évitable. J’essayerai quand même par la suite les deux autres webdramas de cette trilogie « Three Color Fantasy », les deux autres titres ayant l’air sympathique.

Queen Of The Ring - 반지의 여왕Queen Of The Ring - 반지의 여왕

Oh my GhostOh my Ghost est la principale série que j’ai finie ces dernières semaines. Je vais toutefois faire court ici étant donné que j’ai déjà écrit une critique sur cette série de 2015 que j’ai beaucoup aimé. Seule sa fin m’a un peu déçu. Dans l’ensemble, ce drama est vraiment chouette. Park Bo Yong (qui joue aussi merveilleusement bien dans Strong Woman Do Bong Soon) a peut-être un jeu moins abouti – on ressent plus sa jeunesse –, mais elle réussit très bien à rendre attachant son personnage timide. L’histoire de fantôme est bien tournée et rend original le triangle amoureux qui se développe entre Na Bong Soon, le fantôme joué par Kim Seul-Gi (dont j’ai parlé plus haut) et le chef du restaurant. Une jolie romance qui prend bien. Bref, c’est une série que je conseille, car j’ai passé un très bon moment avec.


Dramas en cours de visionnage


Ensuite, dans les séries que j’avais mis en pause auparavant (en dehors de Oh my Ghost), je n’en ai continué qu’une seule, japonaise.

From 5 to 9
From 5 to 9, avec les épisodes 5 à 7 (sur 10). J’ai déjà parlé un peu de ce j-drama sur le blog. La série allait en s’améliorant, c’est vrai, mais je ne m’attendais pas à être autant séduit par ces derniers épisodes. Je commence vraiment à aimer le couple entre le moine Takane joué par Yamapi et la jeune prof d’anglais Junko jouée par Ishihara Satomi. J’aime beaucoup cette dernière, mais cette fois-ci, je dois reconnaître que c’est Yamashita Tomohisa qui s’en sort le mieux ; certes, il y a toujours un léger manque de naturel chez lui, mais il parvient plutôt bien à rendre son personnage vraiment intéressant et attachant. Ishihara Satomi est adorable une nouvelle fois, mais elle pousse son jeu un peu trop loin des fois… C’est surtout les sentiments envers l’ancien prof de Junko qu’elle surjoue trop (qui plus est ce dernier n’est pas du tout intéressant). Bref, la série nous sort pour la dernière ligne droite un rebondissement qui risque de compliquer fortement les choses pour Takane et ce joli petit couple qui commençait tout juste à joliment éclore. Je suis curieux de voir ce que ça va donner ; finir From 5 to 9 est en tout cas dans mes priorités.

From 5 to 9From 5 to 9
From 5 to 9From 5 to 9

Ce mois-ci, j’ai en fait surtout commencé un certain nombre de nouvelles séries. Pour continuer du côté japonais, il y en a trois.

The Memorandum Of Kyoko Okitegami
The Memorandum Of Kyoko Okitegami, épisodes 1 à 5 (sur 10 diffusés en 2015). J’ai commencé cette série pour une raison unique : Yui Aragaki. J’adore cette actrice. Et heureusement qu’elle joue dans ce drama. Il n’est pas mauvais, je l’apprécie, mais, ça ne décolle pas et les personnages sont sans réel relief et les enquêtes sans grand intérêt et suspens. Le défaut principal du titre vient de son héros, le malchanceux Yakusuke qui est interprété par Okada Masaki. Son intérêt = 0². Il est « mouais » et mou... Pour une série qui justement veut se reposer sur l’alchimie  de ce duo formé par Yakusuke et la détective amnésique Kyouko Okitegami, c’est un peu même beaucoup problématique. Ce n’est pas le meilleur rôle de Yui Aragaki – et ces cheveux, nan, cette perruque, ça ne lui va pas du tout… –, mais elle fait le boulot. Je pense que la dernière partie de la série se focalisera sur le problème de mémoire de Kyouko (qui oublie tout dès qu’elle dort), et j’ai envie de savoir ce qui lui a causé son amnésie.

Sanadamaru
Sanadamaru, épisodes 1 à 5 (sur 50, le taiga de la NHK en 2016). Bon, j’avoue que je ne sais pas quand je finirai cette série fleuve… Je l’avais repéré dès son annonce ; j’aime beaucoup ce type de séries historiques et la NHK avec ses taigas offre toujours de belles fresques narratives. L’excellent Sakai Masato y tient le rôle principal en jouant le rôle de Sanada Nobushige mieux connu (notamment pour le public japanimation et jeux-vidéo) sous le nom de Sanada Yukimura qui joua un rôle important à la fin de l’époque Sengoku entre la fin du règne d’Oda Nobunaga et le triomphe des Tokugawa. Ces premiers épisodes sont assez intéressants, j’accroche bien. Il est encore assez difficile de se faire un avis – les taigas historiques sont quand même assez longs à démarrer, le temps de poser toute l’intrigue et la foule de personnages –, mais c’est prometteur.

SanadamaruSanadamaru - Sakai Masato
SanadamaruSanadamaru - Sakai Masato

Atelier - j-drama
Atelier, épisode 1 (sur 13, en 2015, sur Netflix). Petit essai du côté de Netflix  avec un autre drama japonais. J’avais repéré cette série car Kiritani Mirei y tient le premier rôle, celle d’une jeune femme qui vient tout juste de finir ses études et de trouver un travail dans un atelier de mode qui s’occupe de la confection de lingerie féminine. Ce que j’ai particulièrement noté avec ce premier épisode, c’est la bonne qualité de la réalisation ; je ne sais pas si c’est une « influence Netflix », mais c’est comme il y avait quelque chose de différent sans que je puisse le définir. Sinon, la thématique m’a peu intéressée au final, mais j’ai apprécié la relation entre cette jeune nouvelle employée et sa patronne, une styliste reconnue mais au caractère bien marqué.

Age of YouthMy Secret Romance

Age of Youth, épisodes 1 et 2 (sur 12, en 2016). J’enchaîne avec ce titre du côté des séries coréennes. Ce drama revenait régulièrement dans les discussions avec des avis plutôt positifs, notamment suite à l’annonce d’une seconde saison. Profitant ici aussi de mon essai sur Netflix en juillet, j’ai essayé ce titre. J’ai bien aimé ces deux premiers épisodes ; je continuerai la série, cependant elle me parle moins. Un peu comme Atelier, elle vise très clairement un public féminin, comme beaucoup de drama il est vrai, mais c’est ici beaucoup plus marqué. Du coup, si je lui reconnais bien volontiers des qualités avec des personnages plutôt intéressants et des personnalités bien travaillées, son développement me parle moins.

My Secret Romance, épisodes 1 à 7 (sur 13, série de 2017). Je cherchais une romance sans prise de tête, et ce titre revenait souvent en cherchant. Bon, il n’est pas exceptionnel, mais la série fait bien son job et j’ai une certaine affection pour le couple principal. Le premier épisode était assez rigolo et sa conclusion peu commune sur la plage pour lancer l’histoire a suffi pour me convaincre à continuer. La suite est plus convenue, c’est un peu dommage. Bon le héros est un peu beaucoup « je suis beau, riche et tout et tout alors aime moi illico-presto », ça agace parfois, mais ça passe la plupart du temps et c’est même assez marrant de le suivre. Il y a de bonnes séquences pour rendre cette romance suffisamment agréable à suivre.

My Secret RomanceMy Secret Romance

Bride of the Water God
Bride of the Water God, épisodes 1 à 8 (sur 16, en cours de diffusion). Première fois que je regarde un k-drama en cours de diffusion, via Viki. C’est une série qui divise beaucoup les gens en ce moment, beaucoup n’aiment pas vraiment cette série. Pour ma part, j’accroche assez bien.
Ses défauts sont réels, mais certains points m’intéressent, en particulier le personnage principal Ha Baek (le dieu de l’eau) joué par Nam Ju Hyeok (que je connaissais déjà via Moon Lovers: Scarlet Heart Ryeo). Toutefois, deux points m’embêtent plus que les autres. Premièrement, le jeu à la qualité irrégulière avec Yoon So-A jouée par Shin Se-Kyung ; ses rires en particuliers manquent de naturel ; de même, quand elle essaye de se montrer gênée quand ses sentiments affleurent, c’est peu concluant. Deuxièmement, l’insistance continuel de la série pour épaissir l’intrigue ; cela pourrait paraître étrange de souligner un tel défaut, mais à vouloir en faire trop, la série perd en fluidité ; ils piochent sans arrêts dans la mythologie coréenne pour épaissir le scénario (les références aux contes et légendes sont légions) comme si le postulat de départ était insuffisant. À côté, j’apprécie la réalisation et la photographie soignée de la série, l’intrigue de départ – avec ces dieux rejoignant le monde humain pour régler la succession –, la romance entre le dieu Ha Baek et l’humaine So-A, l’humour avec ce même Ha Baek et son serviteur qui découvre le monde humain moderne. Tous ces points en font une série intéressante, et les dernières révélations concernant un certain personnage centrale me donnent envie de voir la suite.

W - k-drama
W, épisodes 1 à 3 (sur 16, en 2016). Parmi les séries coréennes listées dans ce billet, W est clairement celle qui m’a le plus surpris. Ce titre relate l’histoire de deux mondes parallèles. Dans l’un vit Oh Yeon-Joo interne en médecine dont le père est le dessinateur d’une BD très populaire qui met en scène les aventures de Kang Chul, ancien champion olympique dont la famille a été assassinée (et désormais millionnaire). Oh Yeon-Joo va être propulsée dans le monde de cette BD et même sauver Kang Chul. L’intrigue est vraiment chouette et me surprend bien du fait du suspens créé et correctement entretenu. Si la série continue sur cette lancée, W pourrait être une excellente série.

****

Ce mois de juillet aura été assez riche côté dramas, avec une coloration coréenne assez marquée. Je n’ai eu aucun gros coup de cœur, mais de très chouettes séries ont ponctuée le mois, en particulier Oh my Ghost et W qui a un gros potentiel. J’attends également beaucoup du taiga japonais Sanadamaru. Ce bilan ne mentionne pas le fait que j ai encore regardé régulièrement des épisodes de Goblin et aussi un peu de Strong Woman Do Bong Soon (indéniablement mes deux k-dramas préférés, surtout le premier).
Je serai encore en France en août, et en vacances surtout, donc ce mois qui va suivre risque d’être bien chargé en dramas. Cool.
Et vous qu’avez-vous regardez pendant juillet ?

dimanche 23 juillet 2017

L’ anison : la musique des animés

JAM Project - anison
J’ai envie de parler aujourd’hui d’une catégorie de la musique japonaise qui parlera forcement à l’ensemble des amateurs et amatrices d’animation japonaise, même si ils ne connaissent pas le terme : l’anison, parfois écrit anisong, c’est-à-dire la musique d’animé : ani(me) + son(g).

Je vous laisse débuter la lecture de ce billet par une vidéo introductive, avec l’excellent groupe JAM Project en version live (qui envoie du lourd) et un titre bien connu « THE HERO!! » qui servit d’opening à l’animé One Punch Man. C’est sans doute le meilleur groupe pour introduire une discussion autour de l’anison.


L’anison n’est pas un genre musical (et il n’est pas ici question des OST des animés), il s’agit plutôt d’une catégorie qui regroupe les titres chantés et artistes ayant directement un rapport avec les génériques et bandes-son (insert-song) des animés (et par association à certains jeux-vidéo). L’anison est souvent associé à la pop, à la pop-rock, mais il n’est en fait directement lié à aucun genre particulier. Toutefois, l’anison est essentiellement composé de chanteurs et chanteuses et non de groupes associant chanteurs et musiciens, cela pour des raisons assez évidentes directement liés aux génériques où l’image est réservée avant tout pour présenter la série.
Parallèlement, étant donné que ces chansons servent très souvent de générique, chaque titre est écrit et découpé de façon claire pour être adapté à l’écran, pour qu’il puisse durer par exemple 1 minute 30, la durée des opening aujourd’hui (moins pour les ending). Les paroles se rapportent aussi normalement à l’histoire de l’animé.

Il faut parallèlement faire une réelle différence (chose régulièrement oubliée) entre les artistes et groupes chantant à l’occasion / par moment des génériques, et entre ces artistes/groupes anison dont la carrière et la musique est vraiment centrée autour de l’animation japonaise (ce qui n’empêche évidemment pas des sorties indépendantes).
Par exemple JAM Project est un pur groupe anison, c’est même leur credo, ils chantent pour ça. Par contre Man With A Mission n’est pas un groupe anison (et les exemples possibles sont très nombreux), mais il fait régulièrement des tie-up pour des séries animé. Cette distinction pourrait paraître superficielle – et elle ne veut pas dire qu’un est meilleur que l’autre –, mais cette différence est très nette si on suit le parcours des artistes/groupes.

LiSA - Aoi Eir - Haruna Luna - Anison
LiSA, Aoi Eir et Haruna Luna

Ceux de l’anison vont avoir une carrière directement liée à l’animation, le succès d’une série portée par un bon opening par exemple pourra propulser de nouveaux noms sur le devant de la scène. Dans les productions assez récentes, Sword Art Online est un très bon exemple pour souligner ce lien entre le succès (mondiale qui plus est) d’un animé et celui des artistes anison chantant ses génériques. Ainsi, les carrières de LiSA, d’Aoi Eir ou de Haruna Luna ont fortement bénéficié du succès de Sword Art Online et on les retrouva de nouveau pour chanter les génériques de la saison 2, par exemple avec le beau « Startear » de Haruna Luna.

(« Crossing Field », de LiSA, opening de la saison 1 de SAO)

LiSA et Aoi Eir avaient déjà eu un certain succès l’année précédente avec Fate/Zero, avec respectivement le sublime « Oath Sign » et le non moins beau « Memoria ».
En comparaison, le nom du duo fripSide est plus naturellement associé à la série Toaru Kagaku no Railgun du fait de leurs excellentes contributions musicales. « Only my railgun » est un classique de l’anison :


Macross Frontier (qui est le seul titre de la saga Macross connue pour ses musiques que je connaisse) illustre parfaitement ce lien entre l’animé et sa musique ; Megumi Nakajima et May’n se sont fait un nom avec cette série. Les chansons de cette série ont squatté longtemps les tops musicaux japonais. Et, les années passant, un titre comme « Lion » continue encore à donner des frissons :


Le groupe de j-rock FLOW, en comparaison, qui a signé de très nombreux tie-up pour des animés a certainement bénéficié du succès de séries comme Naruto ou Code Geass – surtout pour se faire connaître à l’internationale plus qu’au Japon je dirais –, mais la réussite du groupe n’en est certainement pas dépendante. Je fais donc une réelle différence entre ces deux catégories d’artistes signant des musiques pour les animés.

L’anison n’est pas jeune, au contraire ; c’est aussi vieux que les génériques d’animés (ceux de Saint Seiya ou de Dragon Ball sont très connus, comme le fameux « Cha-la head, cha-la » de DBZ par exemple avec Hironobu Kageyama qui est aujourd’hui un membre de JAM Project). Les génériques des années 70, 80 et même 90 sont même assez reconnaissables musicalement. Cet âge d’or avec des musiques évoquant le courage des héros par exemple est même derrière nous.
Ce type de musique était plus fort auparavant, notamment parce que, aujourd’hui, ce sont les groupes populaires et seiyuus qui chantent très régulièrement les génériques. L’anison a ainsi beaucoup évolué avec le temps et elle s’est, j’ai l’impression, beaucoup féminisé ces dix dernières années. Parallèlement, la multiplication et le succès des animés à idols comme Idolm@ster ou Love Live! a aussi probablement modifié la nature même de l’anison.
Si vous êtes abonnés à Nolife sur Noco, je vous invite d’ailleurs à voir ou revoir les interviews de Shoko Nakagawa (alias Shokotan) et de JAM Project qui abordent justement cette question de l’anison d’hier et d’aujourd’hui.

(« Sorairo Days » de Nakagawa Shoko, opening de Tengen Toppa Gurren Lagann)

Sans aller trop loin, si on remonte seulement de quelques années, au cours de la première décennie de ce siècle, des artistes comme Nana Mizuki ou T.M. Revolution étaient très connus dans le monde de l’anison (même si Nana Mizuki préfigurait déjà ce mélange entre musique et seiyuu). Certains de ces noms sont encore une fois étroitement associés à des séries ; le célèbre T.M. Revolution (qui aime se mettre en scène dans ses clips) est ainsi l’un des principaux fournisseurs de chansons pour la série culte Gundam SEED.
Nana Mizuki et T.M. Revolution sont sans doute bien moins connus aujourd’hui par les plus "jeunes", même s’ils n’ont pas totalement disparu de la scène signant même ensemble de très bonnes collaborations pour l’animé Valvrave the Liberator.

(« Invoke » de T.M. Revolution, opening de Gundam SEED)

Si on veut citer quelques noms plus actuels, on ne peut que penser par exemple aux prolifiques Kalafina conduites par Yuki Kajiura qui est un nom célèbre dans le monde de la musique d’animé. Cette compositrice était aussi auparavant derrière les projets FictionJunction que j’adorais, en particulier FictionJunction YUUKA ! Les Kalafina forment par ailleurs un groupe dont l’originalité est certainement à l’origine de son succès, par son style de musique, la qualité vocale de ses membres dont aucune n’a la préséance sur les autres. Il est quasiment impossible que les amateurs d’animation japonaise ne connaissent pas Kalafina. Dans le cas contraire, il faut réparer ça.

(« Magia » de Kalafina, ending de Mahô Shôjo Madoka Magica)

J’ai mentionné précédemment LiSA et Luna Haruna qui officient avec des styles bien différents, la première bien plus rock et punchy et la seconde aux mélodies plus posées et douces. J’aime beaucoup LiSA qui n’arrête pas de me surprendre, mais s’il y a un nom qui me parle plus que les autres, à titre personnel, c’est bien Aoi Eir. Elle a une voix belle et puissante et elle excelle quel que soit le style de ses titres, par exemple avec « Sirius » (pour la série Kill la Kill), « Kasumi » ou encore le magnifique « Lapis Lazuli » (pour Arslan Senki). Elle était venue à Japan Expo en 2015, son showcase est un excellent souvenir. Malheureusement Aoi Eir s’est retirée l’année dernière à cause de problème de santé ; j’espère pour elle qu’elle ira bientôt mieux et, pour nous tous, qu’elle reviendra sur scène. 

(« Lapis Lazuli » dAoi Eir, opening de Arslan Senki)

Cela étant, l’ensemble des titres de ces artistes axés anison ne sera pas forcement liés aux animés. Ceci concerne en général plus particulièrement les albums qui regrouperont leurs titres principaux ayant été utilisés dans des animés, mais également de nouvelles chansons. Le dernier « Little Devil Parade » de LiSA publié sur YouTube sert à la promotion de son dernier album du même nom qui regroupent notamment des titres comme « Catch the Moment », générique du dernier film de SAO, ou encore « Brave Freak Out », opening de Qualidea Code.
Mais de manière générale, les singles concernent plus régulièrement des titres servant d’opening ou d’ending pour les séries. Il ne sera donc pas surprenant de voir des CD sortirent en différentes versions avec l’une d’elle présentant une jaquette avec l’animé associé. Ces variantes illustrent bien les publics visés. Voici un exemple avec LiSA et son prochain single « Datte Atashi no Hero » qui sert d’ending pour la seconde saison de My Hero Academia :

(Jaquettes du single « Datte Atashi no Hero » de LiSA, sortie 2 août 2017)

L’anison est donc la porte d’entrée naturelle vers la musique nippone pour la grande majorité du public non-japonais qui découvre ses mélodies par le monde l’animation.
Ce fut le cas pour moi aussi. Je suis même resté cantonné pendant des années aux groupes et artistes directement associés aux animés. Mon intérêt pour l’ensemble de la musique japonaise n’est venu que dans un second temps, mais il est certain que sans l’anison, je ne m’y serais probablement peu ou pas intéressée. Et de façon plus générale, c’est même la musique d’animé qui m’a amené vers la musique tout court ; il ne me serait par exemple pas venu à l’esprit, auparavant, de me déplacer à des concerts ou investir autant d’argent dans la musique. Du coup, suite à l’influence de l’anison, ceci explique pourquoi je ne vis désormais presque qu’avec la musique japonaise, et je ne m’en plains pas du tout, j’y trouve ce dont j’ai besoin et envie. 
Mon seul regret qui concerne directement l’anison, c’est que je suis depuis quelques temps de plus en plus en décalage avec les productions actuelles, je suis donc beaucoup moins au courant des génériques populaires du moment, sauf s’ils sont chantés par des artistes que je connais déjà. Les nouveaux noms me sont ainsi moins familiers ; j’ai découvert par exemple le chouette petit groupe TrySail tout dernièrement alors qu’elles ont débutés il y a quelques années.

Ainsi, aujourd’hui encore, je reste un grand amateur d’anison, c’est là où sont mes premiers amours en j-musique. Elle a pour moi de quelque chose de vraiment particulier, une saveur agréable qui réussit toujours à m’enthousiasmer. La première chose que je vais regarder à chaque fois pour un animé, c’est son opening. J’aimerais aussi tant aller à un de ces événements japonais réunissant tous ces artistes sur une même scène, ça doit être génial !
Les noms et titres que j’ai cités dans ce billet sont évidemment en priorité ceux que j’aime ; il y en d’autres également connus mais que je n’ai pas mentionnés, et, aussi, il y en a sans doute de nombreux autres, anciens ou récents, que vous connaissez et qui vous parle plus qu’à moi. Si c’est le cas, n’hésitez pas à les partager ici dans les commentaires et à donner tout simplement votre avis sur l’anison !

vendredi 14 juillet 2017

Japan Expo 2017 en musique : Kamitsuki, suga/es et Nijicon

Japan Expo est déjà derrière nous. Le grand événement de la culture nippone chez nous s’est déroulé le weekend dernier et ses allées ont encore été parcourues par plus de 200 000 fans. J’y suis allé pour ma part le samedi et j’avais prévu d’y aller essentiellement pour la musique japonaise.
J’ai parlé dans un billet précédent de deux groupes que Japan Expo avait mis en avant sur son salon, le groupe de pop-rock Kamitsuki, et de pop suga/es. Ils sont passé ensemble lors du showcase tremplins JE le samedi. J’avais beaucoup d’attente vis-à-vis de ces deux groupes, et j’ai été comblé.

Kamitsuki
Kamitsuki tout d’abord : c’était juste excellent. Alors, seulement cinq titres, ce fut court certes – c’est aussi l’intégralité de leur mini-album Five Days After the Infection of Vampire que je vous conseille une nouvelle fois –, c’est toutefois amplement suffisant pour apprécier les qualités de ces musiciens et de leur chanteuse MiZUKi. Cette dernière a une voix particulièrement percutante, puissante et douce à la fois. J’ai un peu regretté que les réglages niveau son (ah le son et JE… même si c’est bien mieux aujourd’hui qu’il y a quelques années) avec la batterie qui masquait parfois un peu trop MiZUKi, malgré les belles capacités vocales de cette dernière. C’était en tout cas vraiment chouette.
J’aurais tellement aimé les voir en dédicace, mais j’avais déjà fait assez longuement la queue pour avoir un ticket pour suga/es, que je ne voyais pas passer toute la matinée à patienter ainsi. Dommage, d’autant plus qu’ils vendaient justement leur album lors des dédicaces… Mais, peu importe, j’ai passé un excellent moment à les voir et les écouter sur scène. Kamitsuki est un groupe que je vais continuer à suivre avec beaucoup d’intérêt ; j’espère qu’ils reviendront en France pour un vrai concert.

suga/es
Si j’étais presque sûr d’apprécier ces derniers, j’avais encore quelques incertitudes face au second groupe de ce showcase : les suga/es. Et je dois dire que ces incertitudes se sont évanouies. Dans un registre plus pop sans paillette, mais pas que, suga/es est un groupe vraiment très plaisant qui va être particulièrement intéressant à suivre et à voir prendre de l’assurance. Quoi qu’il en soit, elles sont vraiment excellentes ; Noah, Nami, Chihiro et Mayo étaient ici aussi accompagnées sur scène par Endo Nanami à la guitare (mais celle-ci était absente lors des dédicaces) et elles ont interprété ensemble quatre titres (« Owaranai kyô » et « 616 » en 2 et 3, je n’ai pas retenu le titre des deux autres chansons). Satô Noah m’a réellement impressionné sur scène ; elle a une voix plus grave que la moyenne qui rend vraiment bien et qui accompagne bien son style pop-punk. Le dernier titre qui m’était quasi inconnu m’a scotché ; bien plus rythmé, elles ont donné avec un bel exemple de cette pop sucrée et amère à la fois. Noah gagnerait peut-être à mieux occuper la scène pour mieux échanger avec le public, je l’ai trouvé un peu immobile au centre (au contraire de MiZUKi par exemple). J’ai par contre apprécié que les autres membres du groupe aient une vraie présence sur scène ; ce n’est même pas Noah qui a fait la présentation alors que je m’attendais à ça. Elles forment ensemble un joli groupe. Bref, suga/es, c’est cool, c’est même très chouette. J’en veux plus !

Je les ai donc vues ensuite lors de la séance de dédicace. Sans que ça soit la foule, il n’y avait pas de temps mort, tant mieux pour elles. De plus, elles étaient vraiment très agréables et chaleureuses ; j’ai réuni mes quelques compétences en japonais pour les remercier et les féliciter. De beaux sourires, une bonne ambiance que j’ai aimée. Je regrette juste de n’avoir su que le soir via le compte instagram de Noah que c’était son anniversaire le lendemain (elle a donc 20 ans), j’aurais bien aimé lui souhaiter de vive voix... En tout cas, j’en veux plus, ce showcase n’était qu’un avant-goût de leur potentiel et j’espère que suga/es continuera encore longtemps et connaîtra son petit succès, elles le méritent.

Nijicon - Niji no Conquistador
Pour finir, quelques mots sur un autre groupe que j’ai un peu suivi durant cette journée de samedi : les Nijicon (abréviation de Niji no Conquistador). Alors, ici, on change de registre, pour rejoindre le très vaste monde des idols. Celles-ci bénéficient d’un accueil mitigé chez nous que je regrette un peu. Perso, je ne suis fermé à aucune facette de la musique japonaise et les idols en sont une ; une facette tellement variée et riche en plus (je suis fan de Hiiragi Rio !). Les Nijicon s’inscrivent dans un registre très pop avec un nombre de membres dans une moyenne haute. C’est un groupe que je ne connaissais presque pas il y a encore quelques semaines. Et j’ai bien aimé. L’ensemble du groupe n’était pas là, seules six étaient à Japan Expo. Le samedi, elles sont passées sur la Saiko Stage (elles avaient un vrai showcase le dimanche) comme quelques autres groupes que je n’ai qu’entrevue (je n’ai pas trop aimé les SUPER flavor), et c’était cool.


J’aime vraiment l’énergie qui ressort de ces shows qui donnent une sacrée bouffée d’air frais ; l’ambiance y est top avec le public de fans qui se donnent à fond. Pour certains, ça fait peur, moi j’apprécie ça. J’ai eu un peu de mal à les suivre étant donné que je ne connaissais pas les chorégraphies, mais ça ne m’a pas empêché de passer deux fort bons moments. Je suis bien évidemment passé par les séances photos habituelles qui suivaient, avec Tsurumi Moe et Nemoto Nagi pour ma part. Une bonne découverte, je continuerai à suivre les Nijicon.

Bref, comme depuis quelques années déjà, au-delà du fait d’y retrouver des amis, Japan Expo, c’est avant tout pour moi un moment où je vis pour la musique japonaise. À défaut d’avoir pu voir sur scène de grands noms, j’ai fait de très belles découvertes et ça me satisfait amplement. Deux coups de cœur lors d’un même showcase, mais j’avoue avoir peut-être encore plus d’intérêt pour les suga/es, avec ce sentiment qu’elles sont encore loin d’avoir tout montré.

mercredi 12 juillet 2017

[K-Drama] « Oh my Ghost », une cuisine hantée

Oh my Ghost - 오 나의 귀신님
Un petit billet pour parler du dernier drama coréen que j’ai fini de visionner : Oh my Ghost (오 나의 귀신님, 16 épisodes diffusés en 2015 sur tvN). J’ai commencé cette série à cause de Strong Woman Do Bong Soon, car ces deux séries ont la même actrice principale : Park Bo Young. Je l’avais adorée avec son rôle de Do Bong Soon aux côtés de son Min Min. 

Ce drama raconte cette fois-ci l’histoire d’une jeune femme, Na Bong Son, repliée sur elle-même et hantée par ses visions de fantômes. Elle travaille comme commis dans un restaurant réputé tenu par le populaire et fier Kang Sun Woo (joué par Cho Jung Seok) dont elle est secrètement amoureuse. Na Bong Son va se faire posséder par un fantôme, Shin Soon Ae, qui ne souhaite qu’une chose : perdre sa virginité. Le patron de Na Bong Son deviend sa cible.

J’ai bien aimé cette nouvelle série. Je n’ai pas spécialement grand-chose à y redire : elle réussit assez bien dans ce qu’elle essaye de faire. L’histoire prend bien, avec des personnages secondaires plutôt sympathiques (que je ne vais pas cataloguer ici), notamment avec l’équipe du restaurant bien rigolote, une histoire de fantôme relativement crédible et une intrigue qui parvient à bien se renouveler tout au long des 16 épisodes. 


Oh my Ghost - 오 나의 귀신님Oh my Ghost - 오 나의 귀신님
Oh my Ghost - 오 나의 귀신님Oh my Ghost - 오 나의 귀신님

Oh my Ghost - 오 나의 귀신님Oh my Ghost - 오 나의 귀신님La première partie, avec le fantôme Shin Soon Ae (jouée par Kim Seul Gi) qui prend le contrôle du corps de la pauvre Na Bong Soon, est la plus drôle et la mieux rythmée. Cette introduction parvient à bien structurer le drama. Toutefois, à ce moment, j’avais peur que la série gère mal l’ambivalence des sentiments qui se développaient avec le « chef » Kang : un seul corps mais deux femmes l’aiment, mais lui ne sait pas qu’elles sont en réalité « deux ». Cette confusion persiste un peu, et j’avoue avoir ressenti une certaine gêne : j’aimais ce que je voyais, mais j’étais triste pour la pauvre Na Bong Soon qui était mise de côté. Toutefois, à un moment donné, la série sait parfaitement retourner ce problème à son avantage ; c’est une chose que j’ai bien apprécié.

La toute dernière partie du drama est plus sombre et tourne autour de sombres affaires dont la mort de Shin Soon Aeprésentée comme un suicide. Je ne vais pas détailler cette partie pour éviter de spoiler. Cette dernière phase est plutôt réussie, mais j’ai quand même globalement moins adhéré. La pause que j’ai dû faire dans mon visionnage n’a sans doute pas aidé, mais, de manière générale, j’accrochais moins. Il y avait peut-être un problème de rythme. Par contre, j’ai bien aimé ce décalage entre le visage angélique et l’attitude diabolique du personnage responsable de tout les crimes.

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Une dernière chose tout de même concernant le développement de l’intrigue : côté romance, la série nous sort une facilité scénaristique dans le tout dernier épisode et je ne l’ai pas vue venir. Le fameux voyage – ce qui ont vu la série comprendront – et j’ai trouvé cela assez moyen, convenu et en décalage avec la série elle-même. Puis il y a eu le retour, et comment « ils » ont tenu pendant tout ce temps, c’était… « mouais... ». En fait, cette facilité scénaristique est une chose commune et bien connue dans le merveilleux pays des dramas et ses traditions, mais je connaissais ça surtout pour les séries japonaises. Bref, les Coréens sont aussi capables de faire ça. Tant mieux – avoir des repères c’est bien – et dommage, sans être vraiment dommageable.

Oh my Ghost est une série plus ancienne que Strong Woman Do Bong Soon et cela se ressent un peu dans le jeu de Park Bo Young, très bon mais peut-être moins naturel et mature par moment. Et niveau mignon-ittude, on était quand même un cran (deux, voire trois ou quatre crans) en-dessous. Il n’y a pas eu un couple aussi fort, aussi intense cette fois-ci. J’ai vraiment bien aimé « chef » (alias Kang), il est sympathique, mais sans aller plus loin. Ils forment tous les deux (ou trois, comme vous voulez, quand vous voulez) un joli couple, avec de jolis et tendres moments. Mais on est quand même loin de cette relation fusionnelle entre Bong Bong et Min Min. La comparaison ne joue pas en faveur de Oh my Ghost.

Jai beaucoup aimé ce titre.

Oh my Ghost - 오 나의 귀신님Oh my Ghost - 오 나의 귀신님

Je n’ai pas grand-chose de plus à dire concernant cette série. Dans l’ensemble, Oh my Ghost est bien maîtrisé et réussit à être assez accrocheur. Le job est fait. Un nouveau bon k-drama dans ma courte liste de séries coréennes. Park Bo Young est une actrice que j’apprécie beaucoup ; je pense que je continuerai à suivre ce qu’elle (a) fait. Bref, si vous n’avez pas encore vu cette série et que les fantômes, ça vous parle, que vous aimez bien les jolies romances (sans grosse prise de tête), ce drama est sans doute fait pour vous.

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[Les critiques de Oh my Ghostsur Ecrans d’Asie]

mercredi 5 juillet 2017

Découvertes J-musique : suga/es et Kamitsuki à Japan Expo 2017

L’édition 2017 de Japan Expo débute ce jeudi ; cela veut dire qu’une foule d’artistes notamment du monde de la musique japonaise vont venir en France. Une bonne nouvelle, surtout que, de mon côté, je ne peux plus suivre les différents concerts qui se déroulent le reste de l’année chez nous. Mais je suis un peu déçu : cette année, à JE, on a aucun gros nom (en particulier de l’anisong), du moins aucun qui me parle réellement. On avait eu par exemple en 2015 Eir Aoi – aaah, que de souvenir son showcase ! Qui plus est, je suis vraiment triste car Hiiragi Rio, alias RioRio, ne viendra (très probablement) pas cette année. J’avais tellement aimé la voir lors des éditions précédentes à Paris ; son concert de l’année dernière à l’Extra Life Café et la soirée qui avait suivi furent même géniaux. 
Bref, rien de tout ça (certes Yoshiki de X Japan sera là… comme presque à chaque fois). Je serai à JE samedi, donc j’ai un peu zieuté la liste des artistes présents, et j’ai retenu deux groupes issus des tramplins J-music de Japan Expo : suga/es et Kamitsuki qui seront ensemble en showcase ce jour-là.


suga/es - Satô Noa 佐藤ノア
Le premier groupe est suga/es. Il est formé par quatre jeunes femmes conduites par la chanteuse et très charmante Satô Noah ; celle-ci est accompagnée par Yoshikawa Nami (guitare), Orihara Mayo (basse) et Hirose Chihiro (batterie). 

Liens : YouTube // Twitter

Charmantes, oui. Parce que avouons, au premier abord, le groupe semble – comme souvent – parier avant tout sur le côté kawaï de ses membres (âgées entre 18 et 20 ans). Avec un tel profil, il est légitime d’être prudent ; mais perso, je ne suis pas fermé à cette facette de la pop japonaise (au contraire même). Sur un format similaire, les Silent Siren sont par exemple vraiment chouettes.
Il est aussi assez difficile de trouver des informations sur suga/es qui communique essentiellement sur Twitter. Sans la promo du staff de JE, je ne les aurais sans doute jamais repérées. Avoir accès à leur discographie, c’est assez compliqué (même aucun CD sorti ? J’espère pouvoir m’en procurer un à JE, si il existe). En fait, leur chaîne YouTube officielle ne réunit que trois vidéos toutes postées janvier dernier, une interview et deux clips : « 616 » et « Owaranai Kyô », enregistrés avec le soutien semble-t-il de YT.



Après la première écoute de ces deux titres, j’ai eu deux réactions : c’est vraiment cool à écouter (en particulier « Owaranai Kyô »), mais les sonorités ne sont pas parfaites. En fait, je me suis pris à apprécier ce second point. Satô Noah chante plutôt bien, mais on n’a pas cherché à effacer totalement ses imperfections (surtout avec le refrain de « 616 ») ; du coup, une fois en face d’elles sur scène, on n’aura pas un gouffre entre le son réel et celui de studio. Dans les deux clips, la caméra focalise aussi grandement sur la chanteuse et leader Satô Noah, de loin la plus populaire sur les réseaux sociaux.
Les mélodies sont vraiment sympas et je prends plaisir à les écouter en boucle et j’ai vraiment envie d’en entendre plus (quelques très courts passages d’autres musiques sur YT m’intriguent). Elles ont tout à prouver ; j’ai envie d’être surpris.

Pour ceux et celles que ça intéresserait : les deux clips mentionnés précédemment sont dispos sur Nolife, vous pouvez donc voter pour ce petit groupe si vous aimez.


Kamituski - カミツキ
Kamitsuki (カミツキ) est le second groupe qui partagera la scène avec les précédentes.


On retrouve ici un ensemble formé également récemment en 2016 et il opère dans un registre plus rock que pop. Et j’aime vraiment bien. Si vous ne connaissez pas, je vous conseille vivement d’essayer. « Where to go » est vraiment prenant. Je me suis procuré sur iTunes leur mini-album Five Days After Infection of Vampire sorti en mars (avec cinq titres). C’est rythmé, entraînant. La voix puissante de MiZUKi nous entraîne dans leur monde, que ce soit dans leurs ballades ou courses plus effrénées. MiZUKi est accompagnée par formation classique, cordes (Kathy et un autre dont je n’ai pas le nom) et batterie (Shuta).



C’est typiquement un type de son qui peut très bien rendre sur scène. J’ai un peu peur que la scène JE pas très fameuse pour ses qualités sonores ne puissent pas rendre totalement hommage à ce jeune groupe. Mais on verra bien. J’ai hâte de les voir et les écouter. C’est un groupe qui a beaucoup de potentiel.


Bref, Japan Expo, niveau j-musique, ce sera au moins avec ces deux groupes. J’apprécie beaucoup ces initiatives de JE pour essayer de promouvoir des artistes bien moins connus, cela apporte une vraie plus-value à leur offre musicale. Certes, je regrette l’absence de grands noms qui m’auraient enthousiasmé, mais c’est ainsi. Puis, ce showcase du samedi sera possiblement une très bonne expérience, je l’espère. Ces deux formations ont du potentiel. Je traînerai aussi un peu le long des stands pour trouver les petits groupes qui pourraient faire quelques shows (les idols s’y cachent) et trouver quelques CDs et goodies (comme d’habitude, je ne préfère même pas espérer une dédicace…). Bref, c’est Japan Expo.