mercredi 21 décembre 2011

« Ichi », le combat d'une femme samuraï aveugle

« Ichi », c’est le titre du dernier film que je me suis vu. Après l'avoir visionné il y a déjà quelques temps à la télé sur Arte, je me suis procuré tout récemment la version dvd (aussi disponible en Blue-ray) pour le regarder de nouveau – j’en avais gardé depuis très peu de souvenirs.

Dans le Japon médiéval, Ichi est une jeune orpheline, aveugle de naissance. Derrière ses airs fragiles, la jeune fille possède un talent exceptionnel dans l'art de manier le sabre. Tous ceux qui se mettent en travers de son chemin l'apprennent à leurs dépens. Elle sauve la vie d'un samouraï aux prises avec le redoutable clan Banki. Ensemble, ils se rendent dans un village où le clan fait régner la terreur.
En fait, en le revoyant, je me suis rendu compte que c’était avec ce film que j’avais vu pour la première fois Ayase Haruka, l’actrice principale, ici qui joue cette femme samuraï aveugle. Je suis très peu objectif vis-à-vis d’elle, c'est mon actrice japonaise préférée – je l’ai déjà dit et je le redirai – mais si un acteur/trice s’est vraiment distingué dans cette production, c’est bien elle. Les autres sont, disons, dans la moyenne, aucun ne m’a réellement surpris ou impressionné. Ayase Haruka nous offre au contraire une belle prestation avec un rôle peu évident à interpréter : rendre crédible un personnage aveugle (donc se comporter tel qu’il devrait l’être) mais aussi avoir la présence d’un samuraï, d’une combattante avec une technique très précise et efficace. Son personnage est sombre, fantomatique, elle parle peu, renfermée dans son passé, ne pensant qu’à son objectif mais avoir de réel but dans la vie. Sa rencontre avec le samuraï Touma Fujihira, dont elle sauve la vie, va la changer petit à petit, mais vraiment progressivement.
Je n’ai pas tellement d’autres choses à dire sur les autres acteurs ; sur ce Touma notamment, joué par Oosawa Takao, je l’ai même trouvé à quelques reprises assez absent dans les scènes d’action (alors que dans les dialogues avec Ichi, il s’en sort pas mal).
N'étant pas un grand spécialiste du cinéma japonais, et encore moins celui de ce genre, il m’est donc assez difficile de faire des comparaisons et voir ce qui allait ou ce qui n’allait pas. Je l’ai toutefois beaucoup aimé, j’ai apprécié également ces phases de combat au sabre dans lesquelles Ichi offrent de beaux enchainements, le dernier combat entre les deux clans étaient assez impressionnant (même si le choc en lui-même est court). Seul le duel final contre Banki aura été assez décevant du fait des échanges assez limités.

En lui-même, le scénario est assez mince avec peu de grands développements ; le rythme global n’est pas forcément très élevé, si ce n’est qu’il est entrecoupé par des affrontements vifs. L’affrontement entre le clan Banki et les habitants de ce village n’est pas le cœur du sujet, il ne sert qu’à mettre en exergue le personnage d’Ichi, il en est de même pour chaque personnage, que ce soit Touma ou Banki, ils ne sont que là que pour Ichi. C'est là que je trouve ce film réussi. La musique du shamisen et les chants donnent un coté authentique à cette histoire, renforçant ainsi l’immersion.
 
A première vue, ce film serait l’adaptation du manga éponyme qui a débuté en 2008, le résumé correspond, mais j’ai du mal à trouver des informations sur ce manga mais reste je ne me lirai pas les scans disponibles (si un jour il sort en France, alors là, pourquoi pas).

Pour un amateur de ce genre de film, et de cinéma en général asiatique, je ne sais pas s’il peut plaire ; j’espère que c’est le cas, car personnellement, je l’ai beaucoup aimé pour sa façon d’aborder l’histoire et le personnage d’Ichi. Ce film m’a aussi donné envie, enfin plutôt confirmé l’envie, de me regarder Jin (le drama), on y retrouve également le duo Ayase Haruka-Oosawa Takao dans les rôles principaux.

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